Les Papeteries, c'est aussi une histoire de camaraderie.

Toutes ces photos, je les ai faites en douce.

C’était une manière de garder un souvenir des copains.
A ce moment-là, y’en avait régulièrement un qui partait en Algérie.
Aujourd’hui je me rends compte que c’est aussi une trace de notre vie à l’usine.

À la fin des années 50, on n’avait pas le temps de s’ennuyer.
L’usine continuait de s’agrandir.

« Pour faire face à la concurrence et satisfaire la clientèle française et étrangère dans le marché commun, la Société des Papeteries Aussedat a décidé de construire une nouvelle machine : la Machine V. Celle-ci, livrable en 1959, fera surtout la carte statistique, tandis que la Machine IV produirait principalement des papiers blancs. »


Compte-rendu du comité d’entreprise, juillet 1957.

Le journal de l’usine, Par Chemins de Savoie, relatait l’avancée du chantier.
Il donnait aussi des nouvelles des collègues partis au régiment.

« Disposant d’un peu de temps, je vous joins une petite lettre pour remercier particulièrement le comité d’entreprise au sujet de l’allocation militaire que je viens de percevoir. »


Robert B., 1958.

« J’ai été nommé au grade de Maréchal des Logis le 1er août. Maintenant je continue mes efforts et prépare le Certificat Inter-Armes, lequel j’espère réussir. J’ai bien reçu la revue Par Chemins de Savoie et par la même occasion, j’ai porté à ma connaissance, avec plaisir, l’évolution industrielle des Papeteries. »


Robert L., 1958.

« Je trouve ce Bulletin très intéressant. En outre je suis content de constater le bon état de marche de l’usine et l’essor qu’elle donne pour sa modernisation. Pour moi ici, tout se passe bien. Je suis en ce moment pour une période opérationnelle, vu que nous sommes d’intervention, la Compagnie est souvent héliportée. »


Guy S., 1958.

Le journal chroniquait aussi la vie de l’usine.

C'est là que j'ai rencontré Madeleine.

Elle venait d’être embauchée à la salle à papier.
L’usine allait bientôt doubler sa production avec la mise en route de la Machine V.

L'été suivant, avec Madeleine, nous avons de nouveau participé à la sortie annuelle de l’entreprise.

C’est là que j’ai demandé la main de Madeleine.

Quelques semaines après, j’étais à mon tour appelé en Algérie.

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