En 1961, je rentre de la guerre d'Algérie. Je retrouve les copains au service entretien.

Au service entretien, on était un peu comme les médecins de l'usine.

Notre boulot, c'était d'intervenir pour soigner les machines.

On faisait de la maintenance pour éviter les pépins.

Les Papeteries, c'était toute une organisation.

Moi, je travaillais ici.

La pâte à papier était stockée dans des hangars près de la centrale de pâte.

Une fois prête, la pâte descendait en pipe-line jusqu'aux machines à papier.

La Machine IV tournait à plus de 250 mètres de papier par minute, pour 15.000 tonnes de papier par an. Elle produisait principalement du papier destiné à l'impression et l'écriture.

Une fois la bobine fabriquée, elle était envoyée aux services annexes pour être découpée en bobineaux ou en formats.

À la salle à papier, les femmes triaient les formats feuille à feuille.
C'est là que travaillait Madeleine.

On avait un laboratoire qui contrôlait la qualité de la production.

À l'atelier mécanographique, on utilisait la spécialité de l'usine, la carte perforée, pour la comptabilité et la gestion de l'entreprise.

Les filles s'occupaient de la saisie sur les toutes nouvelles machines Bull.

Madeleine voulait intégrer cet atelier.
La mécanographie, c'était l'avenir.

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